The « Stars and Stripes » (« Des étoiles et des bandes »)

Disposition et orientation

.          Les principes de base sont que le drapeau doit toujours être à la place d’honneur sur le territoire des États-Unis (à sa propre droite, c’est-à-dire à la gauche de la personne lui faisant face), le canton bleu en haut et du côté du mât ou vers l’avant si le drapeau est affiché sur un support mobile (comme un véhicule ou l’uniforme d’un soldat).

Le drapeau peut être hissé le canton bleu en bas en signe de grande détresse ou danger.

Le drapeau est toujours hissé rapidement et baissé avec lenteur. Dans le cas où le drapeau est mis en berne, il est tout d’abord hissé rapidement, puis abaissé à mi-mât avec lenteur.

Dans le cas où le drapeau est utilisé pour couvrir un cercueil, le canton bleu est disposé au-dessus de l’épaule gauche du mort.

Dans le cas où plusieurs drapeaux sont exposés, le drapeau des États-Unis doit en général être toujours à la place d’honneur et aucun drapeau ne peut se trouver au-dessus de lui, ou à sa droite à la même hauteur. Si on hisse plusieurs drapeaux nationaux, ils doivent être hissés en même temps et avoir des tailles équivalentes (en temps de paix, l’usage veut que les drapeaux nationaux soient hissés à la même hauteur que celui des États-Unis).

Une exception à la règle est mentionnée explicitement dans le Code des États-Unis. Il s’agit du drapeau des Nations Unies qui occupe la place d’honneur au siège de l’ONU à New York. Dans ce cadre, il est aussi autorisé de voir le drapeau des États-Unis occuper un rang équivalent à celui des drapeaux des autres nations.

Autres règles et interdictions

.          Le drapeau des États-Unis ne doit jamais être incliné, c’est-à-dire abaissé, pour saluer une autorité. Ceci ne s’applique pas aux pavillons nationaux de bateaux lorsqu’ils répondent ainsi au salut d’un autre bateau.

Le drapeau attaché à un mât ne doit pas être retenu autrement que par son attache au mât et ne doit rien toucher d’autre. Il doit toujours flotter librement, c’est pourquoi il ne peut être transporté à plat, verticalement ou horizontalement, sauf lors du pliage. S’il entre en contact avec un autre objet, il doit être replacé de façon que cela n’arrive plus. Le drapeau ne doit rien toucher en dessous de lui, notamment le sol. Lorsque le drapeau est abaissé d’un mât, il ne doit pas toucher le sol, mais doit être attendu et accueilli par les mains et les bras d’une personne qui le reçoit.

La bannière étoilée n’admet aucune surcharge comme du texte, des images, des logos, ou des initiales, mais l’on peut ajouter une bordure ou des franges dorées autour de l’étendard lui-même. Le drapeau ne doit pas servir à draper, envelopper ou couvrir des objets, des cadeaux, des véhicules, des bateaux, ou pour transporter quelque chose. Seuls les cercueils peuvent être drapés de la bannière. Le drapeau ne peut pas non plus être utilisé comme linge de maison, habillement, à des fins publicitaires, pour décorer une structure, mais il peut être déployé derrière un orateur.

Quand le drapeau est levé, descendu ou exposé pendant une parade ou dans un cortège, l’on doit faire face au drapeau et poser sa main droite sur le cœur, ou faire un salut militaire au drapeau si l’on est en uniforme. (Ce geste protocolaire est fait également à chaque fois que le serment d’allégeance est récité ou que l’hymne national est joué).

Dans le cas où l’on porte un badge représentant la bannière étoilée, celui-ci doit toujours être porté près du cœur.

Pliage protocolaire du drapeau américain

.            Le drapeau peut être plié de plusieurs manières mais il existe une procédure spéciale, faite par deux personnes se faisant face et le tenant à hauteur des hanches. Le drapeau est d’abord plié en quatre dans le sens de la longueur avant d’être plié en un triangle qui ne laisse apparaître finalement qu’une portion du canton bleu.

.            La garde d’honneur (honor guard) s’applique méticuleusement à plier correctement le drapeau américain 13 fois. Ceci en mémoire des 13 premières colonies : Massachusetts, Connecticut, Rhode Island, New Hampshire, New York, Pennsylvanie, Delaware, Virginie, Georgie, Maryland, Caroline du Nord, Caroline du Sud, New Jersey. Voici la signification de chacun de ces 13 plis :

Le 1er pli : le symbole de la vie.

Le 2è pli : le symbole de notre croyance en la vie éternelle.

Le 3è pli : en l’honneur et en souvenir des vétérans qui ont sacrifié leur vie ou servi pour la défense de notre pays afin d’atteindre la paix dans le monde.

Le 4è pli : la faiblesse de notre nature, car en tant que citoyens américains ayant confiance en Dieu, c’est vers Lui que nous nous tournons en temps de paix comme en temps de guerre pour obtenir l’aide divine.

Le 5è pli : l’hommage à notre pays, car selon les mots de Stephen Decatur, « Our Country », dans ses relations avec les autres pays, pense avoir toujours raison, mais c’est toujours notre pays, qu’il ait finalement tort ou raison.

Le 6è pli : le lieu où se trouve notre cœur. C’est avec notre cœur que nous prêtons allégeance au drapeau des États-Unis d’Amérique et à la république qu’il représente, une nation sous la protection de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous.

Le 7è pli : hommage à nos forces armées, car c’est par elles que nous protégeons notre pays et notre drapeau contre tous ses ennemis, qu’ils se trouvent à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de notre république.

Le 8è pli :  hommage à ceux qui sont morts « ceux qui sont entrés dans l’ombre de la vallée de la Mort, qu’ils puissent voir la lumière du jour » (Psaume de la Bible)

Le 9è pli : hommage à la féminité, et aux mères. Car c’est à travers leur foi, leur amour, leur loyauté et leur dévouement que s’est forgé le caractère des hommes et des femmes qui ont fait la grandeur de ce pays.

Le 10è pli : hommage au père, car lui aussi a donné ses fils et ses filles pour la défense de notre pays depuis leur naissance.

Le 11è pli : représente la partie inférieure du sceau du roi David et du roi Salomon et glorifie, aux yeux des Hébreux, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

Le 12è pli : représente un emblème d’éternité et glorifie, aux yeux des chrétiens la Sainte Trinité : Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Le 13è pli (ou lorsque le drapeau est complètement plié) : les étoiles sont en haut et nous rappellent la devise de notre nation, « In God We Trust« .

.           Une fois le drapeau complètement plié et replié, il prend l’apparence d’un chapeau à queue, nous rappelant les soldats qui ont servi sous les ordres du général George Washington, et les marins qui ont servi sous les ordres du capitaine John Paul Jones, (un officier de marine écossais, engagé dans la marine américaine, il est l’un des héros sur mer de la guerre d’indépendance des Etats-Unis). Avec leurs camarades et compagnons de bord qui leur ont succédé dans les forces armées des États-Unis, ils ont préservé les droits, privilèges et libertés dont nous jouissons aujourd’hui.

Entretien, conservation et fin de vie du drapeau

.          Il est recommandé aux possesseurs d’un drapeau d’en prendre soin. Laver le drapeau est autorisé et recommandé pour prolonger sa durée de vie. S’il est abîmé, le drapeau peut être reprisé tant que cela ne se voit pas trop et n’altère pas de façon notable ses proportions.

Un drapeau usé, endommagé ou déchiré en lambeaux ne peut plus flotter. Il doit être détruit de manière respectueuse, de préférence en le brûlant (c’est le seul cas où le drapeau peut être brûlé). Il est cependant recommandé de l’amener à un centre de l’American Legion (*) ou aux Scouts qui sauront s’occuper de la destruction du drapeau dans de bonnes conditions, notamment en faisant des cérémonies spéciales.  Cependant, aucun amendement contre la désacralisation du drapeau des États-Unis n’a été promulgué, en vertu du Premier amendement de la Constitution qui protège la liberté d’expression. Brûler le drapeau en signe de protestation n’est donc pas un acte illégal.

Le drapeau peut également être mis dans une boîte ou un sac, puis enterré, coulé, ou recyclé, tant que la façon de la faire est respectueuse et digne.

(*) Fondée en 1919 dans le 7e arrondissement de Paris, l’organisation a son siège à Indianapolis. En plus d’organiser des évènements commémoratifs et des activités de volontaires, sa fonction politique première est d’être un groupe de pression pour les intérêts des vétérans.

« Flag Day »

.            Le patriotisme des Américains fait du 14 juin la « Journée du drapeau » quand l’on célèbre l’adoption du drapeau. L’état de Pennsylvanie en a même fait un jour férié.

Cinq mythes sur le drapeau américain

The Washington Post - Marc Leepson - 10 juin 2011

1 – Betsy Ross a fait le premier drapeau américain.

.            Francis Hopkinson, un auteur américain et signataire de la déclaration d’indépendance américaine en tant que délégué du New Jersey, affirma avoir conçu le premier drapeau officiel des États-Unis et demanda une compensation financière de la part du Congrès. Celui-ci refusa sous prétexte que de nombreuses personnes avaient participé à la conception du drapeau, et que Hopkinson était déjà payé en tant que fonctionnaire.

.          Mais l’histoire de Betsy Ross est la fiction la plus tenace sur le drapeau. Il n’y a pourtant aucune preuve historique crédible que la veuve Ross, propriétaire d’une boutique de tapisserie et fabricante de drapeaux (alors connue sous le nom d’Elizabeth Claypoole), ait fait ou ait participé à la conception du premier drapeau américain, en 1777.

L’histoire est apparue en 1870, presque 100 ans après que le premier drapeau aurait été prétendument cousu, lorsque William Canby, le petit-fils de Ross, a dit à la Historical Society of Pennsylvania à Philadelphie que sa grand-mère avait fait le drapeau sur ordre de George Washington. La seule preuve de Canby : les souvenirs des membres de sa famille.

Le tableau emblématique de 1893 de Ross assise dans son salon de Philadelphie avec le soleil sur le drapeau sur ses genoux, est une scène inventée par Charles H. Weisgerber, artiste et entrepreneur qui a bénéficié de la légende de Betsy Ross.

Bien que Ross ait fabriqué des drapeaux à Philadelphie à la fin des années 1770 pour l’US Navy, il est tout à fait certain que l’histoire de sa création du drapeau américain est un mythe : le héros de l’Indépendance était alors loin de là, à New York, avec ses troupes.

Le président Woodrow Wilson, qui a présidé le premier officiel Flag Day le 14 juin 1916, aurait répondu lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait de cette histoire : « Si seulement c’était vrai.« 

2 – Les couleurs rouge, blanche et bleue symbolisent le sacrifice américain.

.          Il n’existe pas de loi fédérale, de résolution ou de décret fournissant une raison officielle pour les couleurs du drapeau ou leur signification. Tout au plus, le rapport de Charles Thomson secrétaire du Congrès Continental, (qui a joué un rôle déterminant dans la conception du Grand Sceau des États-Unis), au Congrès le 20 juin 1782, jour de l’approbation du sceau, contenait une description des couleurs, les mêmes que celles du drapeau : « Le Blanc signifie la pureté, la droiture et l’innocence ; le Rouge : la ferveur, le courage, la résistance et la vaillance ; le Bleu : la vigilance, la persévérance et la justice. »

  Le Grand Sceau des États-Unis (Great Seal of the United States).

Divers documents officiels et proclamations – dont l’une du président Ronald Reagan, qui a fait de 1986  « Year of the Flag » – ont fait écho à cette possibilité.

Mais les couleurs n’ont pas, et n’ont jamais eu, d’ imprimatur officiel. Les historiens pensent plutôt que l’utilisation du blanc, du rouge et du bleu est liée au simple fait qu’ils étaient les couleurs du premier drapeau des colonies américaines, les Continental Colors. Et il n’y a guère de doute sur l’origine du rouge, du blanc et du bleu des couleurs continentales : l’Union Jack of England.

3 – Le serment d’allégeance est récité depuis longtemps au Congrès et dans d’autres organismes gouvernementaux.

.          Le Serment d’Allégeance (Pledge of Allegiance) au drapeau des États-Unis et à la République des États-Unis d’Amérique a été composé à l’origine par le capitaine George Thatcher Balch, officier de l’armée de l’Union pendant la guerre civile, puis professeur de patriotisme dans les écoles de la ville de New York.

En 1892, Francis Bellamy, un éditeur de journaux, s’est engagé à célébrer le 400e anniversaire de l’arrivée de Christophe Colomb dans les écoles publiques du pays. En 1898, pendant la guerre hispano-américaine, New York est devenu le premier État à exiger que les élèves des écoles publiques récitent le serment d’allégeance au début de chaque journée scolaire.

.         I pledge allegiance to the Flag of the United States of America, and to the Republic for which it stands, one Nation under God, indivisible, with liberty and justice for all.

.         Je jure allégeance au drapeau des États-Unis d’Amérique et à la République qu’il représente, une nation unie sous l’autorité de Dieu, indivisible, avec la liberté et la justice pour tous.

De nombreux États ont emboîté le pas et l’allégeance est demeurée un élément de base de la routine quotidienne dans de nombreuses écoles jusqu’en 1988, date à laquelle elle est devenue un enjeu de la campagne présidentielle. Le vice-président George H.W. Bush a critiqué son adversaire, le démocrate Michael Dukakis, qui en tant que gouverneur du Massachusetts avait voté contre un projet de loi qui aurait exigé que l’allégeance soit prononcée dans toutes les écoles publiques (ce qu’il estimait inconstitutionnel).

Au plus fort de la campagne, le 13 septembre 1988, l’allégeance a été déclamée pour la première fois à la Chambre des Représentants, sur une proposition des députés républicains, qui étaient minoritaires, acceptée par Jim Wright, le « speaker » démocrate. M. Wright décréta que désormais, l’allégeance sera récitée chaque jour de session à la Chambre.

Ce n’est que le 24 juin 1999 que le Sénat a commencé à déclamer chaque jour de session l’allégeance. Depuis lors, l’allégeance est partie intégrante des rituels d’ouverture de presque tous les organismes gouvernementaux d’État et locaux.

4 – Il est illégal de brûler le drapeau américain.

.          C’était illégal jusqu’en 1989, lorsque la Cour suprême a statué (5 contre 4, dans l’affaire Texas c. Johnson) que brûler le drapeau est une forme de discours symbolique protégée par le premier amendement.

La décision de la Cour suprême invalidait ainsi une loi de 1968 sur la profanation du drapeau national, ainsi que des lois similaires dans 48 États (tous, sauf le Wyoming et l’Alaska). En réponse, le Congrès a adopté le Flag Protection Act, mais cette loi a également été contestée et renvoyée devant la Cour suprême. En 1990, le tribunal a finalement confirmé sa décision antérieure, déclarant que toute loi interdisant le brûlage du drapeau violait la liberté d’expression.

Ces décisions ont conduit à un mouvement national pour amender la Constitution afin de rendre illégale la profanation du drapeau. Le principal mouvement en ce sens a été celui de la Citizens Flag Alliance, fondée en 1994 par la Légion américaine. Des propositions d’amendement ont été régulièrement présentées à la Chambre et au Sénat depuis lors, mais elles n’ont jamais reçu un appui suffisant.

5 – Stars and Stripes T-shirts !

.          Le code du drapeau américain désapprouve l’utilisation du drapeau « à des fins publicitaires ». Elle met en garde contre la vente ou l’exposition de tout « article marchand ». … sur lequel serait imprimé, peint, fixé ou déposé une représentation du drapeau pour  » annoncer, attirer l’attention, décorer, marquer ou distinguer l’objet sur lequel il est ainsi placé « .

Ce code, qui a été élaboré lors de la première National Flag Conference à Washington en 1923, a été érigé en loi, … mais elle n’est de toute évidence pas appliquée, et encore moins applicable désormais.

Evolution

www.cnewyork.net / L’Obs – Baptiste Legrand - 05 jul 2019

Le tout premier drapeau américain

.            Il a été adopté le 3 décembre 1775, au début de la guerre d’indépendance américaine (19 avril 1775 / 03 septembre 1783). Le « Grand Union Flag » est alors assez proche du drapeau actuel. Il représente en effet un assemblage de 7 bandes rouges et de 6 bandes blanches, qui symbolisent les 13 colonies britanniques sécessionnistes. Le tout est frappé du drapeau britannique, en hommage à l’origine des colonies.

  Le « Grand Union Flag ».

Le « Grand Union Flag » a été utilisé pendant près de 2 ans. Un nouveau drapeau sera effectivement adopté le 14 juin 1777, près d’un an après la déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, le 04 juillet 1776.

L’origine des bandes rouges et blanches

.            Le motif du drapeau et son assemblage reprend en fait le drapeau de la Compagnie britannique des Indes orientales, la puissante compagnie qui orchestra le commerce international, de sa création en 1600 jusqu’au milieu du 19ème siècle. En mai 1773, le gouvernement britannique adoptait le Tea Act, une loi qui accordait à la compagnie britannique de pouvoir vendre son thé en Amérique du Nord sans payer de taxes, laquelle loi fut l’un des éléments qui déclencha la guerre d’indépendance. Etrange retour des choses que de constater que le drapeau de la Compagnie britannique des Indes orientales a finalement servi de modèle …

   Le drapeau de la Compagnie britannique des Indes orientales.

Reste que l’origine exacte des 13 bandes rouges et blanches fait encore l’objet de débats chez les historiens. Certains contestent le lien avec le drapeau de la Compagnie britannique des Indes orientales et mettent en avant d’autres origines. Parmi les thèses les plus avancées : les bandes rouges et blanches sur le blason de la famille de George Washington.

  Exitus acta probat (Le résultat est le test de l’acte)

Armoires de George Washington

Pour certains, le drapeau aurait certaines similitudes avec le drapeau de Charles Martel de Hongrie.

La similitude avec le drapeau de la Compagnie britannique des Indes orientales n’en demeure pas moins très convaincante.

.          Le célèbre « Stars and Stripes » (« Des étoiles et des bandes »), la « Bannière étoilée »,  n’a pas toujours eu son aspect actuel. Si le premier drapeau des Etats-Unis, un an après la guerre d’Indépendance a conservé les 13 bandes rouges et blanches, 13 étoiles à 5 branches sur fond bleu, autant que les colonies insurgées, ont naturellement remplacé le drapeau britannique. Ce motif a été imaginé par Francis Hopkinson, un auteur qui fut aussi l’un des signataires de la déclaration d’indépendance. Ces étoiles étaient alors disposées en cercle. La légende veut que ce nouveau drapeau ait été confectionné par Betsy Ross, une couturière reconnue de Philadelphie.

La première version du drapeau des Etats-Unis, en 1777.

Des étoiles qui représentent les Etats américains ont ensuite été ajoutées en quinconce, à mesure que le pays s’est étendu vers l’Ouest. Le drapeau que nous connaissons aujourd’hui a été adopté le 04 juillet 1960, après l’entrée de Hawaï dans l’Union, le 21 août 1959. Les étoiles représentent donc les 50 États composant actuellement les Etats-Unis d’Amérique.

En 1944, les soldats débarqués en Normandie arboraient encore un drapeau à 48 étoiles. Au total, les historiens comptabilisent 27 modifications.

Le drapeau américain actuel.

Le drapeau aux 13 étoiles aujourd’hui

.          Si le drapeau aux 13 étoiles est parfois vu et utilisé par certains suprémacistes blancs, nostalgiques de l’esclavage et de la ségrégation, il n’est pas revendiqué comme tel de leur côté. Ils lui préfèrent le Dixie Flag, celui des sudistes lors de la guerre de Sécession. Il a été créé en 1861 quand onze États ont fait sécession. Interdit par le ministère de la Défense, retiré des espaces officiels dans les derniers États qui le hissaient encore après les tueries de Charleston ou dans le Mississipi, après l’assassinat de George Floyd, le Dixie Flag, à l’histoire chargée et au symbolisme fort, a cependant refait surface dans l’actualité lors de l’occupation du Capitole par les émeutiers favorables à Donald Trump, le 06 janvier 2021.

 Dixie flag : Drapeau des Confédérés XXL• Crédits : Getty

Ce drapeau a en outre été récupéré par des conservateurs antitaxes du Tea Party. Ils y voient l’emblème d’une Amérique à leurs yeux idyllique, celle des origines, capable de prendre les armes contre le pouvoir central qu’ils abhorrent -leur nom fait d’ailleurs référence au Tea Party de Boston, qui déclencha l’insurrection contre les Anglais-.

.            La première version du drapeau des Etats-Unis  de 1777 est honorée lors des cérémonies d’investiture, de même que d’autres versions postérieures.

 

Cérémonie d’investiture de Barack Obama, le 20 janvier 2009

 Cérémonie d’investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2017

The « Star-Spangled Banner » La Bannière étoilée »)

.            C’est l’hymne national des États-Unis. Le texte fut écrit en 1814 par Francis Scott Key un avocat de Baltimore, poète amateur, peu avant la fin de la guerre anglo-américaine de 1812. La musique est celle d’une chanson à boire d’un club de musiciens britanniques, populaire à la fin du XVIII° siècle, et composée par John Stafford Smith, un compositeur britannique, organiste d’église.

Le poème musical a été reconnu pour un usage officiel par la marine américaine en 1889 et par la Maison-Blanche en 1916. Il a été finalement adopté comme hymne national par une résolution du Congrès signée par le président Herbert Hoover le 03 mars 1931.